• Ce train nous l'avons voulu parce que nous avons compris que le marché de la très grande vitesse allait évoluer. Il nous fallait pour y répondre élargir et moderniser notre offre", a déclaré Patrick Kron.

    L'AGV arrive sur le marché "au moment où la très grande vitesse ferroviaire entre dans une nouvelle phase de son expansion", à la fois en Europe mais aussi dans de nombreux pays en développement, a-t-il ajouté, avant de dévoiler la nouvelle rame aux invités, en tête desquels le président Nicolas Sarkozy.

    Noire et grise, très profilée, la rame s'est ensuite avancée lentement dans une lumière bleutée. Outre M. Sarkozy, étaient notamment présents la présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac et son directeur général exécutif Guillaume Pepy ainsi que des représentants des chemins de fer allemand, russe ou italien.

    Doté d'une nouvelle motorisation répartie sur toutes les rames, l'AGV pourra rouler à 350 km/h voire 360 km/h, avec une consommation d'énergie plus "réduite" que ses concurrentsLe constructeur ferroviaire a conçu seul ce nouveau train - qui se veut plus rapide, plus spacieux et plus "propre" - , sans le concours de la SNCF dont les équipes avaient étroitement participé à la naissance du TGV, qui fête cette année ses 27 ans.

    L'AGV, que le groupe n'hésite pas à comparer à l'avion géant A380, est conçu pour rouler plus vite que le TGV: 350 voire 360 km/h contre 320 km/h maximum pour le TGV Est. Autre particularité, l'AGV possède une motorisation répartie sur toutes les voitures du train, plutôt que concentrée sur les deux motrices en tête et en queue, ce qui permet selon Alstom de gagner de la place pour les passagers et de réduire les coûts de maintenance. Des moteurs dits "à aimants permanents" permettent aussi de moins consommer d'énergie, fait valoir le groupe français.

    Surtout, "l'AGV a été conçu pour intégrer les besoins à l'export", explique Alstom, qui a remporté en janvier sa première commande pour ce train nouvelle génération.

    L'opérateur privé italien NTV a acheté 25 rames, une commande assortie d'un contrat de maintenance sur 30 ans, pour un total de 1,5 milliard d'euros. Mais la société, qui prévoit de mettre ses trains en circulation à partir de 2011, ne les fera rouler qu'à 300 km/h.

    Avec ce contrat, Alstom a damé le pion à ses rivaux, le canadien Bombardier, qui lui aussi a concocté un train ultra-rapide, le Zefiro, mais surtout l'ICE de l'allemand Siemens.

    Selon la presse allemande de lundi, l'AGV serait de plus très bien placé pour remporter un appel d'offres en Allemagne au nez et à la barbe de Siemens.

    Le PDG du groupe Alstom Patrick Kron a dévoilé mardi à La Rochelle son automotrice grande vitesse (AGV), un nouveau train plus rapide et plus économe que le TGV avec lequel il compte bien conquérir de nombreux marchés étrangers.

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