• Nicolas Sarkozy et Carla Bruni se seraient mariés jeudi à l'Elysée, écrit L'Est Républicain lundi sur son site internet, affirmation que n'a pas démentie l'Elysée, qui s'est borné à un "aucun commentaire".

    Le porte-parole de l'Elysée David Martinon ainsi que Franck Louvrier, chef du service de presse de la présidence, se sont contentés de déclarer à l'AFP qu'ils n'avaient "aucun commentaire" à faire, comme à l'automne dernier, au plus fort des rumeurs sur un divorce du président Sarkozy d'avec Cécilia.

    M. Louvrier a renvoyé aux déclarations du chef de l'Etat mardi au cours de sa conférence de presse.

    "Avec Carla, nous avons décidé de ne pas mentir", avait dit M. Sarkozy, qui s'affiche depuis mi-décembre avec la chanteuse et ex-top model. Concernant un éventuel mariage, le président avait ajouté "avec Carla, c'est du sérieux", tout en assurant qu'il "y a de fortes chances pour que vous l'appreniez quand ce sera déjà fait".

    Les rumeurs d'un mariage civil, persistantes depuis lors, ont fait rage jeudi et vendredi. Jeudi, de nombreux médias s'étaient ainsi rués à la mairie du XVIème arrondissement de Paris, suite à des bruits de mariage imminent, voire en cours.

    Le journaliste de l'Est Républicain auteur de l'article, Laïd Sammari, qui cite "une source proche d'un témoin ayant assisté à leur union", a déclaré à l'AFP: "à partir du moment où l'on décide de publier, c'est que nous avons de bonnes raisons de le faire. Mais c'est au conditionnel car je n'étais pas personnellement à la cérémonie".

    M. Sarkozy, qui effectue depuis dimanche une tournée dans le Golfe, sans Carla Bruni, ne portait pas d'alliance lundi, a constaté l'AFP.

    Ce serait le troisième mariage du président, qui a été le premier divorcé élu à l'Elysée. Il a eu deux enfants de son premier mariage et un fils avec son ex-épouse Cécilia Ciganer-Albeniz.

    Carla Bruni, issue d'une grande famille d'industriels italiens, a un fils avec le philosophe Raphaël Enthoven.

    Le code civil autorise, à la demande du procureur de la République, la célébration d'un mariage hors mairie "en cas d'empêchement grave". Le procureur peut également, "pour des causes graves", dispenser de la publication des bans ou du délai de 10 jours prévu pour leur affichage en mairie.

    M. Sarkozy, 52 ans, a divorcé en octobre dernier, après 11 années de mariage avec Cécilia. Le couple s'était séparé une première fois en 2005 avant de se réconcilier. Mais les absences de Cécilia durant la campagne et après l'élection présidentielle avaient relancé les spéculations sur leur union.

    Après leur sortie à EuroDisney, le président et Carla Bruni, 40 ans, ont passé les fêtes de fin d'année en Egypte, puis un week-end début janvier en Jordanie, deux sorties très médiatisées qui ont fait les "unes" de la presse.

    Le voyage en Egypte s'était fait à bord d'un avion de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, ami de M. Sarkozy, relançant les critiques de l'opposition contre le "mélange des genres" et la "pipolisation" de la politique.

    La socialiste Ségolène Royal, ancienne adversaire de M. Sarkozy à la présidentielle, s'est livrée lundi à une violente charge, l'accusant de "faire des événements de la vie privée des événements publics, comme Louis XIV: vous avez le petit matin du roi, le déjeuner du roi, le coucher du roi, les maîtresses du roi".

    La semaine dernière, trois livres sont parus sur l'ex-Mme Sarkozy, dont l'un, signé par une journaliste du Point, Anna Bitton, qui lui prête des propos très durs à l'encontre de son ex-époux, accusé notamment de "ne pas faire président de la République".

    Cécilia a réclamé en justice l'interdiction de cet ouvrage pour atteinte à sa vie privée. Déboutée vendredi, elle a décidé de faire appel.

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  • François Fillon a refusé dimanche soir au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro d'entrer dans le débat sur la vie privée de Nicolas Sarkozy, privilégiant la défense point par point de la politique menée par son gouvernement.

    Longuement interrogé sur la vie privée du chef de l'Etat, le Premier ministre s'est voulu fidèle à la "règle de conduite" qu'il s'est fixée depuis son entrée en politique il y a "trente ans" en refusant tout commentaire.

    Et si les affaires de coeur de Nicolas Sarkozy font "hélas" régulièrement la une de l'actualité, il a estimé que les Français savaient "faire le tri" et que cela "n'altérait" en rien son image.

    Laissant de côté "la droite bling bling" et "la gauche caviar", de simples "images" selon lui, le Premier ministre a préféré justifier "l'action" de son gouvernement, et notamment en matière économique.

    Il a jugé qu'il ne "paraît pas nécessaire pour le moment" de revoir à la baisse l'hypothèse de croissance pour 2008, alors que sa ministre de l'Economie Christine Lagarde avait fait des déclarations contradictoires sur le sujet. Quant à 2007, la hausse de l'activité économique devrait avoisiner les 2%.

    En 2008, année d'élections municipales, François Fillon a aussi exclu une hausse de la TVA.

    Pour gagner le point de croissance supplémentaire, crédo de Nicolas Sarkozy, il confirmé que le gouvernement étudiait une réforme de l'ouverture des magasins le dimanche, estimant qu'il fallait "faire évoluer la réglementation".

    Il a également souhaité la fin du "contingent imposé" des heures supplémentaires, tout en affirmant que les 35 heures, non négociables selon les syndicats, restaient "un plancher" et "une référence hebdomadaire en termes de durée de travail".

    Le Premier ministre a évoqué rapidement le futur projet de loi de modernisation de l'économie, rappelant, parmi ses objectifs, celui de baisser la fiscalité des entreprises.

    François Fillon s'est félicité du projet d'accord sur le marché du travail entre les partenaires sociaux, "un vrai pas vers la flexisécurité à la française".

    "Ce qui est sûr, c'est que si l'accord est très largement soutenu par les partenaires sociaux, il sera présenté au Parlement" et voté, a-t-il confirmé.

    Passant en revue les principaux thèmes d'actualité, le locataire de Matignon a notamment défendu, au nom de la culture de "compromis" issue du Grenelle de l'Environnement, sa décision de déclencher la procédure de suspension du maïs OGM MON810. Il a décoché au passage une flèche au président UMP de l'Assemblée nationale, qui avait regretté la suspension de l'unique variété OGM cultivée en France.

    "Je dis à Bernard Accoyer que la majorité présidentielle est engagée par les conclusions du Grenelle de l'environnement", a dit M. Fillon.

    Il a précisé d'autre part l'objectif de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, l'une des surprises de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy mardi. Le gouvernement, a-t-il dit, veut "un projet de loi courant 2008" pour une entrée en vigueur "au 1er janvier 2009".

    Et si M. Sarkozy n'avait pas inscrit cette réforme à son programme présidentiel, a plaidé le Premier ministre, c'est parce que "beaucoup craignaient que [ce fût] difficile à mettre en oeuvre, et parce qu'au fond on avait peur de franchir un pas que personne n'a osé franchir depuis longtemps".

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  • L'arrestation de deux des trois assassins présumés des touristes français tués le 24 décembre en Mauritanie a relancé l'enquête, mais le troisième tueur présumé est toujours en fuite et de nombreuses zones d'ombre demeurent.

    Le troisième tueur présumé, Maarouf Ould Haiba, serait une recrue récente des groupes jihadistes. Selon une source proche de l'enquête contactée de Dakar, il s'est séparé de ses complices au Sénégal, au tout début de la cavale, juste après l'attaque qui serait "une tentative d'enlèvement qui a mal tourné".

    Certaines informations font état d'une blessure à la main, provoquée par le recul d'un fusil d'assaut Kalachnikov, lors des tirs.

    Mais les deux suspects arrêtés vendredi en Guinée-Bissau et extradés samedi en Mauritanie, considérés comme proches de la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb (Baqmi), ont avoué avoir tiré sur le groupe de touristes, en tuant quatre et en blessant grièvement un, selon la police bissau-guinéenne.

    Sidi Ould Sidna, 20 ans, et Mohamed Ould Sidi Chabarnou, 26 ans disent n'éprouver "aucun remord" d'avoir tué des "infidèles et des alliés des Américains". "J'ai tiré sur les Français et je n'ai aucun remord", a déclaré aux enquêteurs Ould Sidna.

    Selon la police bissau-guinéenne, les deux hommes ont revendiqué cette tuerie. Mais, selon une source proche de l'enquête, qui s'appuie sur le témoignage du seul survivant, un seul des trois agresseurs a tiré.

    L'enquête devra donc déterminer si les deux suspects arrêtés vendredi n'ont pas revendiqué les tirs d'un autre. D'un point de vue juridique, la responsabilité serait toutefois collective.

    Des analyses ont été effectuées sur le Kalachnikov par des spécialistes marocains mais les résultats ne sont pas encore connus.

    Deuxième zone d'ombre, pourquoi ne pas avoir arrêté les deux suspects au Sénégal, notamment dans le quartier de Yoff, dans la banlieue de Dakar, où ils avaient été repérés et où ils ont passé quatre nuits?

    Tout d'abord, une intervention policière d'envergure dans ce quartier populeux et populaire n'était pas chose aisée, selon une source proche de l'enquête.

    Et laisser filer les deux suspects à travers la Gambie, la Casamance (sud du Sénégal) et jusqu'en Guinée-Bissau pouvait en outre permettre de remonter un éventuel réseau de complices. Ils devaient ensuite se rendre à Conakry (Guinée) afin de prendre un avion pour l'Algérie.

    Trois autres Mauritaniens ont d'ailleurs été interpellés vendredi soir à Bissau et extradés avec les deux assassins présumés vers Nouakchott. Ils sont soupçonnés d'avoir porté assistance aux fugitifs.

    Troisième zone d'ombre: Quel est le rôle exact de Mohamed Elmoustapha Ould Abdel Ghader, présenté comme un "extrémiste lié aux réseaux salafistes" et interpellé en Mauritanie juste après l'attaque?

    Condamné par la justice mauritanienne en 2007 à 2 ans de prison avec sursis pour activités liées au terrorisme, plus âgé que les tueurs présumés, il est présenté comme le "commanditaire" de l'attaque. Il est soupçonné d'avoir hébergé les assaillants et d'avoir organisé leur fuite au Sénégal.

    L'enquête devra déterminer s'il était à la tête d'une "cellule dormante", s'il avait des liens avec d'autres "cellules", notamment au Maghreb, et si l'attaque des touristes français répondait à une instruction dans le cadre d'un plan global ou était une initiative plus personnelle.

    Selon les services de renseignements français, Al-Qaïda au Magreb compte quelque 500 hommes armés, dont 400 en Algérie et une centaine se déplaçant dans la zone sahélienne entre la Mauritanie, le Mali et le Niger.

    La menace terroriste en Mauritanie a conduit les organisateurs du rallye-raid Dakar à annuler l'événement début janvier, une première depuis sa création il y a trente ans.


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  • Le président américain George W. Bush a affirmé dimanche l'engagement des Etats-Unis à assurer la sécurité dans le Golfe face à l'Iran, dénoncé comme une "menace" pour le monde, et s'est adressé directement aux Iraniens pour leur dire qu'ils avaient droit à la démocratie.

    M. Bush a aussi appelé les dirigeants arabes a soutenir ses efforts pour un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens avant la fin de l'année, pour un retour à la stabilité en Irak et pour la démocratie au Liban.

    Dans une allocution prononcée à Abou Dhabi et présentée comme le grand discours de sa longue tournée au Proche et Moyen-Orient, M. Bush a aussi salué les progrès accomplis par certains dirigeants en faveur de la démocratie dans la région, tout en soulignant la nécessité d'en faire plus.

    Au cinquième jour de son périple, M. Bush a dressé la liste, dejà connue, de ses griefs contre l'Iran, sa bête noire, et affirmé sa volonté d'agir "avant qu'il ne soit trop tard".

    "L'Iran est aujourd'hui le principal Etat à parrainer le terrorisme dans le monde", il dépense des centaines de millions pour financer les extrémistes de la planète, livre des armes aux talibans en Afghanistan et aux extrémistes chiites en Irak, soutient les organisations "terroristes" palestiniennes du Hamas et du Jihad islamique, "il sape les espoirs de paix libanais en armant et en aidant le groupe terroriste du Hezbollah", a-t-il dit.

    Il "intimide ses voisins par ses activités balistiques et sa rhétorique belliqueuse", a-t-il dit.

    "Il défie les Nations unies et déstabilise la region" par ses activités nucléaires, a-t-il surenchéri.

    "Les agissements de l'Iran représentent partout une menace pour la sécurité des nations", a-t-il résumé.

    C'est pourquoi les Etats-Unis renforcent leur "vieil engagement en matière de sécurité auprès de leurs amis dans le Golfe et rassemblent des amis dans le monde pour faire face à ce danger avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il ajouté.

    L'un des principaux objectifs de la tournée de M. Bush au Koweit, à Bahrein, dans les Emirats et en Arabie saoudite à partir de lundi, était de rassurer ses alliés arabes sunnites sur la détermination des Etats-Unis à continuer de les protéger face à la montée en puissance de l'Iran.

    Il entendait aussi s'assurer leur coopération à son entreprise internationale pour isoler la République islamique au moment où certains d'entre eux, comme l'Arabie saoudite ou l'Egypte, dernière étape de la tournée de M. Bush mercredi, semblent se montrer plus accomodants avec l'Iran.

    C'est que, plus encore peut-être que les menées iraniennes, les pays arabes redoutent, après l'Irak, les conséquences d'une nouvelle guerre américaine dans la région.

    M. Bush n'a pas répondu directement à ces craintes, ravivées dimanche dernier par un incident militaire naval dans le détroit stratégique
    d'Ormuz, entre l'Iran et la péninsule arabique, au debouché du Golfe.

    Mais il s'est adressé directement aux Iraniens eux-mêmes en affirmant leur "droit de vivre sous un régime qui est à l'écoute de vos souhaits, respecte vos talents et vous permet de bâtir une vie meilleure pour vos familles".

    "Nous appelons le régime à Téhéran à écouter votre volonté et à vous rendre des comptes", a-t-il exhorté.

    Pousser à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens et rallier les pays arabes à cette entreprise constituait l'autre priorité de la tournée de M. Bush, commencée mercredi en Israël et dans les Territoires.

    "Nous vous appelons à nous rejoindre en engageant les ressources (nécessaires) pour aider les Palestiniens à bâtir les institutions d'une société libre", a-t-il lancé à l'adresse des dirigeants arabes.

    M. Bush estime indispensable la contribution des pays arabes, dont seuls l'Egypte et la Jordanie ont reconnu Israel.

    "Un Etat palestinien indépendant, viable, démocratique et pacifique représente plus que le rêve des Palestiniens, c'est aussi la meilleure garantie de paix pour tous (leurs) voisins", a-t-il dit pour les convaincre.

    A l'attention des Palestiniens, il a affirmé que "la dignité et la souveraineté qui sont votre droit sont à votre portée". Mais ils les a invités à s'opposer aux terroristes, dans une réference claire au Hamas qui controle la bande de Gaza.

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  • D'importantes chutes de neige dans les Alpes-du-Sud ont entraîné la fermeture, durant une grande partie du week-end, de la seule voie d'accès à la station d'Isola 2000, tandis que deux skieurs hors piste ont été tués par une coulée dans l'Isère.

    Isola 2000, qui se targue d'être la station de sports d'hiver "la plus enneigée de France", a été touchée par des chutes de neige si abondantes dans les dernières 48 heures qu'il a fallu fermer à la circulation l'unique route permettant d'y accéder.

    Dimanche en milieu de journée, profitant d'une éclaircie, un hélicoptère a pu "purger" avec des explosifs un couloir avalancheux qui menaçait la route, en contrebas de la station, à proximité du village d'Isola.

    Quelques heures plus tard, l'accès à Isola 2000 était rouvert à la circulation dans les deux sens mais uniquement pour les véhicules équipés de chaînes et de pneus neige.

    "Il n'y a pas eu de catastrophe. Nous sommes la station la plus enneigée de France et on l'a encore une fois démontré", a déclaré à l'AFP le maire d'Isola 2000, Jean-Yves Rami.

    "Tous les couloirs d'avalanche ont été dégagés. Tout le monde peut venir skier. Il y a deux mètres cinquante au sommet des pistes", a précisé le directeur des remontées mécaniques des stations du Mercantour (Auron, Valberg et Isola 2000), Jean-Marc Bérard.

    Durant une grande partie de la matinée, les responsables de la station avaient hésité à faire décoller l'hélicoptère. "On est à la merci de la météo, qui bascule tantôt d'un côté, tantôt de l'autre", expliquait un responsable du Centre d'information et de gestion du trafic (CIGT) des Alpes-Maritimes.

    Dans l'Isère, deux jeunes gens, qui faisaient un raid à ski hors piste dans le massif de Belledone, ont été emportés par une coulée de neige.

    Les deux jeunes savoyards, âgés de 23 et 27 ans, avaient été signalés disparus samedi soir par leur famille. Leurs corps ont été retrouvés dimanche à proximité du refuge de la Pra, à 2.000 mètres d'altitude, quand les CRS de montagne ont capté le signal d'un Appareil de recherche de victime d'avalanche (Arva). Les corps étaient ensevelis sous 1,50 m de neige.

    Samedi, Météo France avait indiqué que les importantes chutes de neige, accompagnées de vents soutenus, sur les Alpes-du-Sud et en Isère, créaient de forts risques d'avalanches, appelant à "la plus grande prudence".

    "Sur les massifs des Alpes-du-Sud, des Alpes-Maritimes à l'Isère", où 30 à 50 cm de neige à 1.800 mètres, et localement jusqu'à 60/80 cm, sont tombés, "le manteau neigeux restera fragile, sensible à toute surcharge tel le passage d'un skieur", avait précisé Météo France, qui évalue le risque d'avalanche à 4 sur une échelle de 5.

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