• Par ailleurs, a-t-il souligné, "l'hydrazine, relativement toxique, est assez instable et se décompose à assez basse température, à quelques centaines de degrés", passant en gaz et devenant inoffensif. C'est ce qui se passerait avec la destruction quasi certaine du réservoir à sa rentrée dans l'atmosphère.

    Les Etats-Unis n'ont jamais procédé à la destruction d'un engin dans l'espace mais leur défense antimissile prévoit la capacité d'intercepter un missile dans l'espace.

    La Chine avait suscité les protestations du monde entier après avoir abattu en janvier 2007 un satellite météo en orbite basse.

    M. Jeffrey a précisé que la décision avait été prise en raison du risque pour la vie humaine de la rentrée dans l'atmosphère terrestre de ce satellite encore porteur de près de 500 kilos d'un carburant toxique appelé hydrazine.

    Cette substance chimique hautement toxique est le carburant de choix pour les moteurs des satellites classiques.

    Extrêmement irritante, elle attaque le système nerveux central et peut être mortelle à forte dose, mais elle se dégrade rapidement sous l'effet de la chaleur et des rayons ultra-violets, relève un rapport de l'agence française de sécurité INERIS.

    Les responsables américains ont en revanche réfuté toute notion selon laquelle cette décision d'abattre le satellite puisse être motivée par la volonté de protéger des données secrètes ou encore pour tester une capacité de défense antisatellite.

    Le missile qui sera tiré sur le satellite "est conçu évidemment pour d'autres missions mais nous avons conclu que nous pourrions reconfigurer à la fois le missile et les autres systèmes associés, de façon réversible et juste pour effectuer le tir", a précisé le conseiller à la sécurité.

    Un croiseur lance-missiles de classe Aegis tirera un seul missile SM-3 visant le réservoir, les autorités américaines espérant réussir au premier tir, a déclaré de son côté le général James Cartwright, chef d'état-major adjoint.

    Selon lui, le but est de frapper le satellite de telle sorte que les debris pénétrent dans l'atmosphère et tombent dans l'océan.

    "C'est notre objectif: se débarrasser de la substance et que ça tombe dans l'océan", a-t-il dit, en précisant que le tir n'interviendrait pas avant trois ou quatre jours.

    Les Etats-Unis disposent du réseau de satellites espions le plus dense au monde. Les caractéristiques de ces satellites, dont le prix unitaire dépasse le milliard de dollars, sont couvertes par le secret défense.

    Certains sont dotés d'un télescope optique, d'autres d'un radar. Certains fonctionnent par paires, ce qui permet de reconstituer des images en relief des zones observées.

    Pour répondre aux besoins des militaires, les satellites espions sont amenés à faire de fréquentes corrections d'orbite, ce qui implique des réserves d'énergie plus importantes que pour la plupart des engins civils qui sillonnent l'espace au-dessus de la Terre.

    Les satellites espions sont placés en orbite basse afin de détecter le plus de détails possibles à la surface de notre planète, et permettre par exemple des "frappes chirurgicales" sur des cibles définies au décimètre près depuis l'espace.

    Plusieurs satellites espions sont déjà sortis de leurs orbites au cours de ces dernières années.

    En janvier 1978, un satellite espion russe (Cosmos 954), mu par un réacteur nucléaire, s'était écrasé dans le grand Nord canadien.

    Un de ses successeurs, Cosmos 1402, s'était désintégré dans l'atmosphère en février 1983 au dessus de l'océan Indien, mais des traces du plutonium qu'il contenait avaient été détectées jusque que dans la neige tombée sur l'Arkansas, dans le sud des Etats-Unis.

    Les Etats-Unis ont décidé d'abattre avec un missile un satellite espion devenu incontrôlable et qui devait s'écraser sur Terre avec des réservoirs remplis d'une substance toxique.

    Le satellite de 1,1 tonne environ, qui a décroché de son orbite voici plusieurs semaines, doit être détruit par un missile tactique tiré d'un bâtiment de la marine américaine.

    Le président George W. Bush "a ordonné au département de la Défense de procéder à l'interception", a annoncé jeudi le conseiller adjoint à la Sécurité nationale James Jeffrey.

    Mais selon Marc Pircher le directeur du centre spatial de Toulouse: "la décision prise par les Américains de détruire un de leurs satellites espions en raison du danger présenté par son carburant toxique hydrazine lors de sa rentrée dans l'atmosphère n'est pas crédible".

    "Je suis assez surpris qu'on parle de ce risque puisque ce n'est pas la première fois qu'il y a un véhicule qui rentre avec de l'hydrazine dedans", a déclaré à l'AFP ce responsable du Centre national d'études spatiales (Cnes).


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  • Une fusillade survenue jeudi après midi sur un campus américain près de Chicago (nord) a fait sept morts, dont le tireur qui a retourné une de ses armes contre lui, a annoncé vendredi matin la Northern Illinois University

    "Le bureau du médecin légiste du comté de Dekalb confirme un septième décès dans la fusillade qui a eu lieu hier sur le campus", écrit la direction de l'université sur son site internet.

    L'université ne précise pas si le bilan des blessés, qui était de 16 jeudi soir, a été modifié.

    Selon la police et le président de l'université, le tireur, un ancien étudiant en sociologie de l'université, vêtu d'un tee-shirt noir et armé de deux pistolets et d'un fusil, a fait irruption peu après 15H00 jeudi dans un vaste amphithéâtre pendant un cours de géologie. Il y avait une centaine de personnes, et il a commencé à tirer

    "Il visait la foule, mais je ne pense pas qu'il visait quelqu'un en particulier. Il était calme, il est juste monté sur l'estrade devant tout le monde et il a commencé à tirer", a déclaré une étudiante sur une radio locale.

    "Je l'ai vu porter le fusil, et il était énorme. J'ai cru que c'était un faux, et ensuite j'ai réalisé qu'il tirait sur les gens, et je me suis jetée à terre", a-t-elle poursuivi, ajoutant: "j'ai vu beaucoup de sang, j'ai beaucoup de sang sur mes habits".

    Il s'agit de la cinquième fusillade en une semaine dans un établissement scolaire américain.

    "Après le premier coup de feu, tout le monde s'est jeté à terre. Beaucoup hurlaient. Tout le monde a commencé à courir vers la porte", a expliqué un autre étudiant, Zach Seward à la chaîne CNN. "En sortant, j'ai entendu deux autres coups de feu. Je craignais d'être touché dans le dos. J'ai couru aussi vite que possible vers le foyer d'étudiants", a-t-il dit.

    Tout cela n'a duré que quelques secondes avant qu'il ne retourne son arme contre lui, a expliqué un porte-parole de la police, Donald Grady.

    Sept personnes sont décédées, a indiqué le président de l'université John Peters. Quatre sont mortes sur les lieux, dont le tireur, et trois ont succombé à leurs blessures à l'hôpital, a-t-il précisé.

    Les blessés sont des étudiants et l'enseignant du cours de géologie. Certains étaient touchés à la tête ou à la poitrine.

    Le tueur avait étudié l'an dernier dans cette université avant de rejoindre une autre institution, selon M. Peters.

    Selon les forces de l'ordre, le tireur âgé de 27 ans, aurait été étudiant de troisième cycle en affaires sociales sur le campus d'Urbana-Champaign de l'université de l'Illinois. Son identité n'a pas été rendue publique en attendant d'être confirmé.

    Une vingtaine de minutes après la fusillade , l'université a déclaré l'état d'alerte, envoyant des messages téléphoniques et électroniques à tous les étudiants pour les appeler à rester à l'abri. Tous les cours ont été annulés et le campus restera fermé jusqu'à nouvel ordre.

    Fondée en 1895, la Northern Illinois University compte plus de 25.000 étudiants, dont près de 900 étrangers, et environ 1.280 professeurs. Le principal campus, où la fusillade s'est déroulée, est situé à DeKalb, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Chicago.

    Des fusillades surviennent régulièrement aux Etats-Unis, pays où la Constitution garantit le droit de posséder une arme.

    Les quatre précédentes ont fait cinq morts au total dans un lycée de Californie (ouest), dans un lycée du Tennessee (sud), dans un institut technique de Louisiane (sud) et dans une école primaire de l'Ohio (nord).

    En avril 2007, un étudiant de l'Université de Virginia Tech (Virginie, est) avait fait un carnage en ouvrant le feu dans une résidence universitaire et dans des salles de cours du campus, tuant 32 personnes avant de se donner la mort.


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  • Ce train nous l'avons voulu parce que nous avons compris que le marché de la très grande vitesse allait évoluer. Il nous fallait pour y répondre élargir et moderniser notre offre", a déclaré Patrick Kron.

    L'AGV arrive sur le marché "au moment où la très grande vitesse ferroviaire entre dans une nouvelle phase de son expansion", à la fois en Europe mais aussi dans de nombreux pays en développement, a-t-il ajouté, avant de dévoiler la nouvelle rame aux invités, en tête desquels le président Nicolas Sarkozy.

    Noire et grise, très profilée, la rame s'est ensuite avancée lentement dans une lumière bleutée. Outre M. Sarkozy, étaient notamment présents la présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac et son directeur général exécutif Guillaume Pepy ainsi que des représentants des chemins de fer allemand, russe ou italien.

    Doté d'une nouvelle motorisation répartie sur toutes les rames, l'AGV pourra rouler à 350 km/h voire 360 km/h, avec une consommation d'énergie plus "réduite" que ses concurrentsLe constructeur ferroviaire a conçu seul ce nouveau train - qui se veut plus rapide, plus spacieux et plus "propre" - , sans le concours de la SNCF dont les équipes avaient étroitement participé à la naissance du TGV, qui fête cette année ses 27 ans.

    L'AGV, que le groupe n'hésite pas à comparer à l'avion géant A380, est conçu pour rouler plus vite que le TGV: 350 voire 360 km/h contre 320 km/h maximum pour le TGV Est. Autre particularité, l'AGV possède une motorisation répartie sur toutes les voitures du train, plutôt que concentrée sur les deux motrices en tête et en queue, ce qui permet selon Alstom de gagner de la place pour les passagers et de réduire les coûts de maintenance. Des moteurs dits "à aimants permanents" permettent aussi de moins consommer d'énergie, fait valoir le groupe français.

    Surtout, "l'AGV a été conçu pour intégrer les besoins à l'export", explique Alstom, qui a remporté en janvier sa première commande pour ce train nouvelle génération.

    L'opérateur privé italien NTV a acheté 25 rames, une commande assortie d'un contrat de maintenance sur 30 ans, pour un total de 1,5 milliard d'euros. Mais la société, qui prévoit de mettre ses trains en circulation à partir de 2011, ne les fera rouler qu'à 300 km/h.

    Avec ce contrat, Alstom a damé le pion à ses rivaux, le canadien Bombardier, qui lui aussi a concocté un train ultra-rapide, le Zefiro, mais surtout l'ICE de l'allemand Siemens.

    Selon la presse allemande de lundi, l'AGV serait de plus très bien placé pour remporter un appel d'offres en Allemagne au nez et à la barbe de Siemens.

    Le PDG du groupe Alstom Patrick Kron a dévoilé mardi à La Rochelle son automotrice grande vitesse (AGV), un nouveau train plus rapide et plus économe que le TGV avec lequel il compte bien conquérir de nombreux marchés étrangers.

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  • Nicolas Sarkozy et sa compagne Carla Bruni se sont mariés à l'Elysée samedi matin, mettant fin à des semaines de rumeurs sur cette union, a annoncé le maire du VIIIe arrondissement de Paris, François Lebel, qui a procédé à la cérémonie.

    M. Lebel a déclaré à l'AFP avoir procédé à ce mariage à 11H00 samedi, confirmant des informations des radios RTL et Europe 1.

    "Historiquement, c'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un président se marie en cours d'exercice. C'est une première (...) un président qui se marie au Palais de l'Elysée", a-t-il souligné sur Europe 1.

    Il s'agit du troisième mariage du président, qui a été le premier divorcé élu à l'Elysée. Il a eu deux enfants de son premier mariage et un fils avec son ex-épouse Cécilia Ciganer-Albeniz, dont il avait divorcé en octobre, après onze ans d'un mariage passionnel, devenant là encore le premier chef d'Etat à divorcer en fonctions.

    M. Sarkozy, 53 ans, s'était affiché depuis décembre en compagnie de Carla Bruni, 40 ans, chanteuse et ex-top model, l'emmenant par deux fois pour des vacances très médiatisées, en Egypte puis en Jordanie.

    Et lors de sa conférence de presse de rentrée le 8 janvier, le chef de l'Etat avait assuré qu'"avec Carla, c'est du sérieux", assurant même aux journalistes qu'il y avait toutes les chances pour qu'ils "n'apprennent (un mariage) que le lendemain".

    Depuis lors, des rumeurs de mariage circulaient. L'Est Républicain avait annoncé que l'union avait eu lieu le 10 janvier. Le Journal du Dimanche l'avait annoncée pour le 9 février. Finalement, c'est la radio RTL qui a la première révélé l'information à la mi-journée, citant "des témoins".

    Selon M. Lebel, le mariage s'est déroulé "au premier étage de l'Elysée, dans un salon", en présence "d'une vingtaine de personnes: la famille proche et quelques amis".

    "Tout s'est passé normalement, comme d'habitude. Ca a duré, comme d'habitude, une vingtaine de minutes. La mariée était en blanc, elle était ravissante, comme d'habitude. Le marié n'était pas mal non plus", a-t-il confié.

    Le maire du VIIIè a gardé de cet événement le souvenir d'un "moment d'intimité familiale pour les jeunes mariés", et un moment "de grande simplicité et de grande affection des époux".

    "Je leur ai souhaité beaucoup de bonheur", a ajouté François Lebel.

    Selon le maire, le dernier chef de l'Etat à s'être marié en exercice était "Napoléon III et, avant lui, Napoléon Ier".


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  • Les rebelles tchadiens se sont emparés samedi matin de N'Djamena après seulement trois heures d'affrontements avec les troupes gouvernementales, mais le président Idriss Deby Itno résistait toujours depuis le palais présidentiel, encerclé par les combattants. Evènement

    "Les forces tchadiennes ont élargi le périmètre de sécurité autour du palais présidentiel", a-t-on indiqué samedi soir à Paris de source militaire française, précisant toutefois que "les combats se poursuivent dans N'Djamena".

    La rébellion tchadienne envisageait samedi soir d'attaquer le bâtiment présidentiel, a indiqué un des dirigeants des rebelles, Abakar Tollimi.

    "Le président est toujours retranché dans son palais. Toute le reste on contrôle", a affirmé M. Tollimi lors d'un contact par téléphone satellitaire.

    Quelques heures plus tôt, ce dirigeant avait déclaré que le président Deby pouvait partir de la présidence s'il le désirait.

    La capitale semblait sous contrôle de la rébellion en dehors du quartier de la présidence, selon une source militaire à N'Djamena, où les tirs étaient en fin d'après-midi très sporadiques, selon un journaliste de l'AFP.

    Le président avait tenté à la mi-journée de desserrer l'étau de la rébellion qui l'encercle en faisant tirer des chars, a-t-on appris de source militaire.

    Selon des témoins, dans certains quartiers, la population avait salué l'arrivée des rebelles circulant dans des pick-up camouflés, vêtus de treillis vert olive et portant des brassards blancs.

    Des pillages ont été constatés dès leur arrivée, selon des responsables de services de sécurité d'organismes internationaux. D'autres témoins affirment que les prisonniers de la maison d'arrêt de N'Djamena ont été libérés.

    Le pouvoir n'a jusqu'à présent communiqué que via son ministre des Affaires étrangères, Amad Allam-Mi, soucieux de minimiser l'avancée des rebelles en marge du sommet de l'Union africaine, à Addis Abeba.

    "J'ai parlé avec la présidence", a-t-il déclaré. "Ils m'ont assuré que la situation était bien sous contrôle. Il y a dans la ville des accrochages mais pas de combats de grande échelle."

    Selon une source militaire française, environ 2.000 rebelles avaient pénétré dans la capitale à bord de 4X4, équipés de mitrailleuses, lance-roquettes et Kalachnikov.

    Depuis lundi, une colonne rebelle composée de quelque 300 pick-up pouvant transporter dix à quinze hommes chacun a traversé le Tchad sur 800 km à partir du Soudan. Leur progression n'avait pas rencontré de résistance jusqu'à vendredi vers la localité de Massaguet, à 50 km au nord-est de la capitale, où l'ANT était allée vainement tenter de la bloquer avec à sa tête le président Deby.

    Le chef d'état-major de l'armée tchadienne Daoud Soumaïn aurait été tué vendredi à Massaguet, selon une source militaire tchadienne.

    L'épouse et la fille d'un employé de l'ambassade d'Arabie saoudite ont été tuées samedi par l'explosion d'une bombe à la résidence de l'ambassadeur à N'Djamena, a annoncé un porte-parole du ministère saoudien des Affaires étrangères.

    Le ministère français des Affaires étrangères, qui "condamne fermement la tentative de prise du pouvoir par la force", a appelé les 1.500 résidents français dans le pays à "s'abriter dans leurs habitations".

    Quelque 700 ressortissants français et étrangers pourraient commencer à être évacués dès samedi après-midi, a-t-il indiqué.

    Selon l'état-major des armées, 150 soldats français sont arrivés samedi matin de Libreville, portant à 1.450 le nombre des soldats français au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, présent depuis 1986 dans le pays.

    De son côté, l'ONU a commencé l'évacuation de son personnel de N'Djamena.

    Washington a indiqué suivre la situation au Tchad, autorisant certains personnels de l'ambassade et leurs familles à quitter le pays.

    Le président Nicolas Sarkozy s'est "entretenu longuement avec le président Deby", a par ailleurs déclaré le porte-parole de l'Elysée

    L'attaque sur N'Djamena intervient alors que doit être lancée la force européenne dans l'est du Tchad et en Centrafrique (Eufor), censée protéger 450.000 réfugiés du Darfour et déplacés tchadiens et centrafricains.

    Plusieurs experts estiment que le Soudan, parrain des rebelles tchadiens, les a incités à attaquer pour perturber ce déploiement.


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